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In nomine Satanis / Magna Veritas
Vous connaissez lhistoire de Pouf la bagnole ? Cest un chien qui se balade dans la rue, genre sympa, le chien, avec une mémé en laisse, un pull amoureusement tricoté main, un nud rose et des bouclettes. Un chien, quoi. Là-dessus arrive une bagnole. Mettons, euh... un coupé sport. Ouais, cest bien, ça. Un coupé, rouge, avec une bande de branleurs dedans, musique, et tout. Avec un sigle Mercedes, parce que cest plus facile pour viser les grands-mères qui traversent la rue. Donc, la bagnole, le chien, la vieille. Vous voyez le tableau. Et vous imaginez la suite. Sauf que non. Le chien, tranquille, tourne la tête. Et crache un jet de flammes à faire passer une bombe incendiaire pour un zippo, transformant le bolide en une jolie trace noire sur le macadam. Puis trotte tranquillement jusquau plus proche lampadaire, histoire de saloper un peu le trottoir. Ah, joubliais. Et Pouf la bagnole. Bienvenue dans le monde tout en finesse dIn Nomine Satanis/Magna Veritas. Commençons donc par un peu dhistoire. Il y a 6000 ans (jinterdis les rires), Dieu émerge dune éternité passée dans un coma éthylique qui lui laisse une sale gueule de bois. Histoire de passer le temps, il décide de se mettre à Créer. Des archanges, dabord, car on a beau dire, Dieu reste une sacrée feignasse, et quil faut bien quelquun pour le linge sale. Et puis un univers, pour jouer avec. Tout ce petit monde se met donc à chanter Ses louanges, autour dun feu de camp, le tout dans une ambiance bon enfant à faire vomir un scout. Mais parce seul Dieu est parfait, certains de ses enfants se mettent à lorgner du côté des hommes, une sorte de résidu de la Création. Ou plutôt, du côté des femmes. Et de leur fesses. Et ce qui devait arriver arriva. Je ne vais pas vous faire un dessin, vous navez quà mater Canal+ un premier samedi du mois à minuit. Toujours est-il que Dieu napprécie pas. On voit quil na jamais essayé... Furieux, il expédie les fautifs au fin fond de la Création, histoire de leur apprendre à vivre. Mais Dieu est compatissant. Et décide de confier à Samael, lorganisateur du gang bang originel, un part de son pouvoir infini. Et, je cite « une partie de linfini, ça fait beaucoup. » Samael, donc, prend la tête des renégats, et profite de loccasion pour se rebaptiser Lucifer, le porteur de lumière (une espèce de lanterne rouge, ma ton dit). Et commence alors une partie de Risk grandeur nature, Le Grand Jeu. De nos jours, sur terre... INS/MV, premier gros carton de Siroz prod., vous propose dincarner un ange ou un démon, et de prendre part au Grand Jeu. Agissant au nom de votre supérieur, archange ou prince-démon, vous devrez, incarné dans un corps humain (si vous avez du bol. Jen connais qui ont commencé comme fer à repasser...), lutter contre ces salauds du camps den face, en cachant votre nature aux innocents mortels qui vous entourent. Pour vous y aider, vous disposez dun arsenal impressionnant de pouvoirs, allant du jet de flammes à la téléportation, en passant par la bagnole possédée (vous avez vu Christine ?) et la tronçonneuse bénite. Tout cela, vous laurez compris, mâtiné dun humour dont la finesse na dégal que lomniprésence. Et nécessitant une ouverture desprit certaine, le jeu pouvant être estampillé explicit content. Sur le plan des règles, on innove. Toutes les actions sont résolues par 3d6 (poétiquement rebaptisés d666), quantifiant à la fois la réussite et le degré de celle-ci au moyen dune table de résolution, qui prend en compte la difficulté de laction et le niveau du talent/caractéristique/pouvoir utilisé. Comme ça, ça a lair compliqué, mais le rythme vient assez vite. En ce qui concerne les scénarios, imaginez un Mission Impossible à léchelle divine. Mandatés par leurs supérieurs, les PJ sont censés constituer un groupe prêt à parer à toute éventualité, et sont envoyés dans des situations allant de la manipulation politique à la mission de combat. ça offre des horizons scénaristiques quasi-illimitées, et quand on sature, on peut toujours changer de camp. Et quand à la difficile question de la motivation des joueurs (qui ne sest jamais vu entendre « Mais pourquoi je ferais ça ? »), elle est résolue simplement par lappartenance à un « parti mystique ». Ils nont pas le choix. Et si les PJ insistent, vous pouvez toujours leur balancer une cathédrale à la gueule. ça fait toujours réfléchir. Lensemble constitue donc un jeu plutôt sympathique, mais qui souffre dun grand manque de liberté : quoique vous fassiez, vous restez un agent dune puissance supérieure, et au bout dun moment, ça lasse. Même si pour y remédier, les auteurs ont produit un grand nombre dextensions permettant de jouer des psioniques, des vikings, de voyager dans le temps ou daller dans lespace, le souffle finit par sépuiser (ça nous a quand même pris trois ans à près dune partie par semaine). MON AVIS : Jaime. Vraiment. Quoique jen ai pu dire, ce jeu possède une dynamique inégalable, une spontanéité accrocheuse, qui lui valent quelques défauts, mais beaucoup de qualités. Et puis il ma permis de voir mes joueurs danser debout sur la table, à moitié nus. Et jen rends grâce au Seigneur tous les jours. Les règles de base : Le jeu est passé aux travers de deux rééditions, chacune le « débourinisant » un peu plus, pour aboutir à une mouture plutôt efficace, dans un joli bouquin réversible (vous comprendrez en le voyant), imitation cuir. Sympa. Mais, personnellement, je préfère la vieille boîte noire, plus « dans lesprit ». Les écrans : Vous en trouverez un par édition(en théorie, puisque les deux premiers sont épuisés), allant, encore une fois, du plus bizarre au plus pratique, avec leur lot de scénario et daides de jeu. Toujours utile. Intervention Divine : Cherchez pas, il est épuisé... et de toutes façons dépassé. Quand à son contenu, je nen parlerai pas : cest comme le graal, il ny a quen le trouvant quon sait réellement ce que cest... Daemonis Compendium : Tout aussi épuisé. Et cest vraiment dommage. Car en plus du scénario le plus bourrin que jai jamais joué (ou alors cest les joueurs ?), vous auriez pu y trouver une grande quantité darchanges et princes démons, sous forme de fiches concises et manipulables toujours pratiques à avoir sous la main (et à perdre...). Berserker : Ha ha ha... Ben ouais, épuisé. Comme lindique le titre (ou pas), ce supplément permet de jouer vikings (sacré Croc, y pouvait pas sen empêcher...) et sorciers. Une amusante alternative. Mais franchement, était-ce bien sérieux ? A vous de voir... A noter, deux scénarios : Pour qui sonne le gland et Qui veut la bite de Roger Rapeau. Bonjour lambiance. Baron Samedi : Je crois quelle est épuisée, mais cest à vérifier (ça commence à ressembler à un cimetière...). LA campagne. Une ballade chez les vaudous, avec à la clef lémergence dAnge, lun des PNJ les plus intéressants du jeu. Achetez-la. Mors Ultima Ratio : Un recueil de scénarios dans le monde du rêve. Ambiance zombies et années 20. On se croirait dans Cthulhu. Bizarre. Demonix Remix : Encore du scénar. De quoi jouer un moment sans prise de tête. Mais ça reste relativement mineur. Il était une fois : Marrant. Ici apparaissent les voyages dans le temps, et leur gestion pour le moins... farfelue. Quelques scénars sympas, où les joueurs devront notamment éviter que le Christ ne soit noyé par des skins temporels, servir de gardes du corps à Jeanne dArc, tuer Hitler, et, surtout, sauver les dragons... Jaime beaucoup. Mindstorm : Les Psioniques débarquent. Une extension pas mal foutue, introduisant une nouvelle ambiance, plus cyberpunk, plutôt bienvenue. Jaime assez (notez la gradation dévaluation vachement évoluée). Insh Allah : Très bon supplément sur lIslam, avec larrivée (enfin !) de Gabriel, archange renégat du feu. Une explication historique efficace et cohérente, des archanges/princes musulmans intéressants, de bons scénars : jadore. Stella Inquisitorus : Un OVNI dans la gamme (haha). Très gros supplément, incluant les règles, développant un jeu à part entière. Bienvenue au 70eme siècle. En 2020, les êtres surnaturels se sont révélés au monde, et ont pris la tête de lhumanité, pour lemmener dans les étoiles. 50 siècles plus tard, lunivers est un vaste champ de bataille. Bonne chance. Jaime assez. A noter que SI bénéficie de ses propres extensions, que jaborderai plus tard. Scriptarium Veritas : Arrivé à une époque où la gamme avait pris une certaine ampleur, ce supplément arrivait pour synthétiser la dizaine dextensions qui lavaient précédé, et pour remplacer le Daemonis Compendium, épuisé depuis peu. On y trouve donc un ensemble varié daides de jeu, inutiles pour ceux qui disposent des suppléments antérieurs, indispensables à la bonne compréhension de lunivers pour les autres. Moi jmen fout, jai tout. Dementia Profundis : Un bon supplément sur la folie, ou comment réincarner les PJ en poules. Deux bons scénars, et une aide de jeu fertile sur les marches parallèles. Jaime bien. Heaven and Hell : Bonne extension background, HH fourmille dinfos en tous genres qui approfondissent les détails de lunivers. En particulier, on note un historique de la création du monde utile et très inventif, comme le chapitre sur les dinosaures. A noter également un des meilleurs scenar de la gamme. Jaime bien. jeremy © (Merci à toi pour ton aide !!!) |
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